Le 24 janvier 2023, en fin d’après-midi au STEMO de Strasbourg (Service Territorial Educatif de Milieu Ouvert), six jeunes du CER le Kreuzweg ont pu présenter pendant le vernissage, leurs photographies réalisées en lien avec Caroline Moritz, intervenante photographe.

Cela fait déjà plusieurs années que ce projet est reconduit avec chaque année, de nouveaux jeunes accueillis au CER.

L’objectif de l’atelier est d’utiliser Le patrimoine culturel comme vecteur éducatif. C’est une prise de conscience de leur environnement en utilisant la mémoire comme construction individuelle tout en faisant l’expérience du beau.

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Mme KUHN-KAPPFER, M. BANDOL, M. NOLOT et Mme Caroline MORITZ 

 

Monsieur NOLOT, Directeur du CER, rappelle que ce projet d’art thérapie a évolué vers un atelier photo, porteur pour ces jeunes et pour le CER du Kreuzweg.
« Je remercie Madame CARDOT et Madame MARTENA qui ont toujours soutenu ce projet pour les jeunes. »
Le directeur du centre remercie également l’équipe du CER, mais aussi Loïc NEIBINGER, cadre intermédiaire qui a su soutenir et mobiliser les jeunes.
« Cette motivation fait la richesse de notre centre et de nos équipes. 
Félicitations aux jeunes d’avoir réussi à exprimer leur créativité et leur sensibilité. »

Monsieur BANDOL, Directeur Général de l’ARSEA précise que c’est toujours un plaisir d’échanger avec les jeunes. Et qu’il a pu entrevoir la solidarité qui les unie. Il remercie les jeunes pour leur passage qui marquera le CER.
« L’esprit collectif que vous nous présentez, nous devons nous en inspirer. »

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Mme KUHN-KAPPFER, de la Direction Territoriale de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) souhaitait transmettre un message aux jeunes :
« Ces photos me parlent beaucoup : savoir regarder les détails, visualiser d’où l’on vient, on perçoit votre richesse et la sensibilité que vous y avez apporté.
La photographie n’est pas facile, alors bravo à vous et belle route pour cette fin de session au CER. »

Caroline, porteuse du projet :
« Les jeunes n’ont fait aucun faux pas, ils ont tous eu un comportement sans reproches en participant avec enthousiasme. Vous êtes arrivés au CER pour des raisons négatives mais vous avez su montrer votre comportement positif au sein du centre et le courage de vous exposer aujourd’hui d’une autre manière. Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont soutenu et qui ont participé à cette organisation. 

L’atelier d’art thérapie a évolué pour devenir un projet de mise en valeur du patrimoine. Le médium photographique a ce pouvoir de nous permettre d’exprimer en un instant les choses qui nous touchent et parfois nous échappent.
Le patrimoine est le témoin de notre histoire passée à tous. Les garçons, par l’imprégnation des lieux (auquel ils n’ont peut-être pas eu accès de par leur propre culture), puis l’action de prendre des photos, puis la traduction par la retouche des images avec leurs émotions et style singuliers retranscrivent une nouvelle notion du patrimoine. C’est une mise en abîme. C’est ainsi qu’ils participent à l’histoire et qu’ils font partie de la communauté des hommes, quel que soit leur passif.
Cela leur permet de rentrer dans l’histoire par leurs observations et leurs prises de conscience de ce qui les entourent, mais aussi de faire appel à l’émotion et à l’émerveillement. De laisser une trace personnelle de façon non verbale, s’adressant à la sensibilité de chacun.

Par l’action de laisser leur propre trace par l’image, chaque jeune a eu le temps d’apprivoiser l’appareil photo, ils ont au final fait chacun une soixantaine de photos, dont une vingtaine a été retouchées. Durant l’atelier c’est à eux qu’appartiennent les choix, être à l’écoute de ce qui les touche, et choisir ce qu’ils souhaitent exposer. Ainsi ils sont acteurs de leur confiance en eux et prennent pleinement position dans le monde. »

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Mourad, jeune accueilli au CER :
« Ce projet nous a surtout permis de réaliser des sorties hors du CER. Nous avons aussi pu apprendre à faire et à retoucher des photographies. Ce vernissage nous permet de casser l’image du CER où l’on pense que les jeunes ne sont pas heureux. Nous y vivons avec une bonne ambiance que je souhaitais partager dans mes photos et surtout dans mon autoportrait. »

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