Durant 10 séances, plusieurs jeunes de l’IME/SESSAD Jules Verne ont pu se retrouver pour évoquer en toute sécurité les différents aspects de la vie relationnelle, familiale, amicale, amoureuse en lien avec les émotions. Ils ont aussi pu bénéficier d’informations de prévention sur les réseaux sociaux, le soin du corps et poser leurs questions sur les prémices de la sexualité.
A l’aide de supports imagés, dessinés, de vidéos, de jeux de rôle et accompagnés par 2 éducatrices ainsi qu’une infirmière, les langues se sont déliées, les questions ont fusé, et la « gênance », comme ils ont aimé nous le répéter, s’est finalement émoussée.
Tout ne peux pas tenir en 10 séances et les échanges en individuel ont su rassurer les jeunes, les amener un peu plus loin dans la compréhension ou la réflexion. Le lien avec les parents a permis de rassurer les craintes et les appréhensions. Rien n’est montré sans le consentement du jeune, et il s’agit non pas d’une initiation à la sexualité mais bien de prévention, d’évaluation de là où chacun en est. Il s’agit de respecter, sans jugement, en y apportant des réponses claires et respectueuses de la loi.
C’est autour d’une dernière séance conviviale que nous avons pu évaluer ce qui leur restait en mémoire au terme de ce cycle, mais également recueillir leurs étonnements, les questions qui restent en suspens.
Cela a aussi été l’occasion de leur rappeler l’hymne de ce groupe « Quand c’est oui, c’est oui. Quand c’est non, c’est non et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi ! », que vous pouvez retrouver sur YouTube avec « La chanson du consentement ».
Nous tenions à remercier Athena Speglin et le service parentalité de Sinclair, qui a accepté de nous former l’année dernière, et nous sommes fières du travail réalisé au terme de ces deux groupes.
Nous souhaitons pouvoir continuer cette mission d’intérêt général au sein de notre structure, mais également que cette initiative et le travail réalisé puisse servir à d’autres services de l’ARSEA.
Handicap ou non, acquérir du savoir et disposer de lieux de réflexions sécures au sujet de sa vie relationnelle, représente un pas important en ce qui concerne les capacités d’autodétermination des jeunes (et moins jeunes) accompagnés.