RĂ©cemment, les locaux de lâARSEA ont accueilli la projection dâun film portĂ© par les jeunes du groupe PULSAR de l’IME-SESSAD Pays de Colmar site les Artisans . Ă cette occasion, une dĂ©lĂ©gation dâune dizaine de jeunes, « les pulsariens et pulsariennes », Ă©tait prĂ©sente, accompagnĂ©e de Florian BURDLOFF, cadre intermĂ©diaire, ainsi que de Gino FABRO et Mathis MAYER, les Ă©ducateurs spĂ©cialisĂ©s qui ont permis d’engager dans le projet.
Ce film est lâaboutissement de trois mois de travail, durant lesquels 20 jeunes ont participĂ© activement Ă toutes les Ă©tapes de crĂ©ation du film : Ă©criture, jeu dâacteur, prise de son et tournage... Le projet a vu le jour grĂące Ă lâengagement de Justine Roth, chargĂ©e dâactions culturelles Ă l’association LĂ©zard, ainsi quâau soutien des autres partenaires ayant permis les visites et rencontres visibles dans le film.
Pour Justine Roth, lâessentiel Ă©tait clair dĂšs le dĂ©part : « La rĂšgle dâor, câest que ce film soit le film des jeunes. CâĂ©tait Ă eux de prendre la main et le rĂ©sultat est incroyable. Câest mon plus beau projet Ă ce jour. »
Avec plus de trente heures de rush, la vidĂ©aste Sarah-Myriam Poirson de l’association Breakout, a su crĂ©er un climat de confiance, se liant aux jeunes tout en se faisant oublier par la camĂ©ra. Cette approche a permis aux participants de livrer une parole spontanĂ©e, sincĂšre et profonde.
Pour Gino, ce projet a été un véritable espace de liberté :
« Le travail sâest fait en toute libertĂ© et des sujets sociĂ©taux et philosophiques ont Ă©mergĂ©. Les jeunes nous renvoient vers le champ de lâautodĂ©termination et nous prouvent quâon peut aller plus loin. Cette parole se travaille sur le long terme. Chaque jeune a apportĂ© ses ressources, et cela nous a permis de les dĂ©couvrir davantage. Ils ont rĂ©ussi Ă crĂ©er du lien Ă travers leurs diffĂ©rences. »
Un constat partagé par Florian, cadre intermédiaire : « Ces projets nous permettent, à nous aussi en tant que professionnels, de nous interroger au quotidien. » Et par Mathis, qui souligne que « les jeunes portent une parole forte ».
Lors des Ă©changes avec le public venu assister Ă la projection, les retours ont Ă©tĂ© nombreux et Ă©mouvants. Laurent, personne accompagnĂ©e de la MAS de l’ARSEA, confie : « Le film mâa beaucoup plu ! »
Sarah et Ăve, professionnelles de la MAS, ont Ă©tĂ© touchĂ©es par la maturitĂ© des jeunes : « On perçoit Ă travers ce film que le regard des autres est compliquĂ©. Je suis bluffĂ©e par la maturitĂ© de chacun de vous. Votre regard apparaĂźt pleinement dans ce film. »
Isabelle Monico, responsable RH de la Direction GĂ©nĂ©rale, souligne quant Ă elle : « On y perçoit toute votre spontanĂ©itĂ©. Le film est super et on voit que vous ĂȘtes vraiment Ă lâaise. »
Les jeunes eux-mĂȘmes ont partagĂ© leurs ressentis. David, pulsarien, confie : « Câest difficile de parler devant une camĂ©ra. Câest une Ă©preuve que je devais passer, et ça grĂące Ă nos deux professeurs. Jâai aimĂ© nos moments touchants et le fait quâon ait pu ĂȘtre authentiques. » Ătienne rĂ©sume simplement : « Le film est parfait, merveilleux, authentique ! »
Et AndrĂ©a, ajoute : « Jâai aimĂ© parler de mon ressenti et dire Ă voix haute ce que jâavais dans le cĆur. On a rĂ©ussi Ă exprimer notre quotidien autrement. »
Ă travers ce projet, les jeunes du groupe Pulsar ont prouvĂ© que lâart est un outil dâexpression, de lien et dâĂ©mancipation. Comme ils le disent eux-mĂȘmes : « Que de lâart entoure le monde. »